Pour l’analyse des peintures historiques, la Staatliche Akademie der Bildenden Künste (ABK) (académie d’état des beaux-arts) utilise une construction spéciale en composants de la technique linéaire d’item.
L’ABK de Stuttgart est l’une des plus anciennes, des plus grandes et des plus renommées des écoles supérieures des beaux-arts en Allemagne. Les groupes spécialisés de l’ABK comptent en plus de l’architecture, du design et de l’art aussi un groupe appelé « sciences de l’art – restauration ». L’un des cinq programmes d’études associés est consacré à la conservation et à la restauration des tableaux et des sculptures couvertes. Conjointement avec la Galerie Nationale de Stuttgart l’ABK applique la méthode de l’analyse par rayons X à l’examen des tableaux. Sur la base de radiographies, on peut ainsi représenter en détail les différentes couches de recouvrement sur les œuvres d’art ou les différentes couches de fond. Après l’utilisation d’une installation radiographique analogique, un système numérique fut acquis en 2020. « Cependant, il nous fallait également une unité de positionnement afin de pouvoir disposer les tableaux de façon optimale pour l’examen. A la recherche d’un partenaire adéquat pour nous assister dans ce projet, je suis tombé sur item. Ensemble nous avons développé une unité de positionnement sur la base de la technique linéaire » explique Peter Vogel, restaurateur diplômé et collaborateur scientifique auprès de l’ABK.
Un travail plus facile grâce aux radiographies numériques et à la technique linéaire
On peut se représenter la construction comme une sorte de chevalet sur lequel le tableau peut être décalé horizontalement et verticalement. Une telle unité se trouve désormais aussi bien à l’ABK qu’à la galerie d’état pour différents types d’examen. « Jusqu’à présent, les peintures étaient analysées de manière assez compliquée à l’aide d’un appareil radiographique analogique. Il fallait les poser horizontalement sur un plan de travail » raconte Peter Vogel. Dans le cadre de l’ancien procédé, de nombreuses prises de vue de détail des différentes zones de la toile étaient réalisées à l’aide de la technique radiographique : une radiographique après l’autre. Ensuite, les clichés analogiques étaient développés, scannés et enfin assemblés dans un logiciel de traitement d’image. C’était donc un processus complexe et fastidieux.
L’appareil radiographique est posé à une distance de trois à quatre mètres de l’unité de positionnement et y reste en permanence .
Maintenant, tout a changé : L’unité de positionnement pour l’examen radiographique des œuvres d’art est composée de deux niveaux verticaux. La toile en question est fixée sur le niveau arrière, le niveau avant recevant le microscope ou d’autres instruments d’analyse. Alternativement on peut aussi placer le tableau sur le niveau avant et utiliser le niveau arrière pour une cassette avec des plaques d’imagerie nécessaires aux prises de vue. L’appareil radiographique est posé à une distance de trois à quatre mètres de l’unité de positionnement et y reste en permanence. Jusqu’à un format de 117 x 160 cm le tableau est fixé dans un cadre spécial. Avec la technique linéaire item l’image peut être décalée exactement selon des dimensions modulaires jusqu’à l’endroit voulu.
Une construction spéciale flexible pour radiographier des œuvres d’art
L’analyse comprend trois étapes : un mouvement automatique de la cassette vers le côté après la prise de vue, et le retrait, l’évaluation et la remise en place de la plaque d’imagerie. Après chaque changement de plaque, on peut revenir à la position définie avec précision. En raison de la taille de la cassette radiographique (35 x 45 cm), plusieurs prises de vue sont nécessaires pour enregistrer un tableau entier. Pour l’analyse d’œuvres d’art surdimensionnées, il faut également déplacer l’appareil radiographique et la plaque. La construction qui mesure 2,5 m en largeur et en hauteur est parée à toute éventualité. L’unité de positionnement est composée de quatre axes : Un moteur commande respectivement le guidage linéaire horizontal et vertical. C’est ici qu’intervient le système linéaire item, ou plus précisément une solution clés en main composée d’une unité linéaire, d’un moteur, d’un réducteur et d’une unité de commande. L’unité linéaire KLE 8 80×80 utilisée dispose d’une courroie crantée couverte. Elle assure donc la protection des utilisateurs.
Etant donné qu’aucune enceinte n’est prévue, la courroie crantée couverte assure un maximum de sécurité pour éviter les écrasements et autres blessures .
Alexander Knoll, responsable projet et expert produit chez item, explique le contexte : « Nous ne nous trouvons pas dans un environnement de construction mécanique. Etant donné qu’aucune enceinte n’est prévue, la courroie crantée couverte assure un maximum de sécurité pour éviter les écrasements et autres blessures ». De plus, le système, qui ne demande pratiquement aucun entretien, ne donne pas lieu à des saletés. Grâce à la précision du système linéaire item tout endommagement des tableaux par la construction en tant que telle ou par la commande des unités linéaires est exclus. De plus, les unités linéaires créent des conditions idéales pour des mouvements verticaux et horizontaux et pour un rapport de forces équilibré : « Il nous fallait une construction pour transporter une certaine charge également dans la direction verticale. C’était en effet un défi spécifique que nous avons su relever grâce à un réducteur spécial » déclare Alexander Knoll. Par conséquent, en plus du poids propre, il est possible de déplacer des équipements techniques ou des toiles d’un poids jusqu’à 30 kg. Une course de 1600 mm est possible dans le sens horizontal et de 1800 mm dans le sens vertical.
Une première approche réussie du monde de la technique linéaire
Avec le logiciel item MotionSoft® la mise en service des axes linéaires a été particulièrement rapide. La combinaison d’une construction économique et d’un logiciel convivial favorise une prise en main rapide de la technique linéaire. « La commande est possible avec un ordinateur portable conventionnel. Après une courte période de familiarisation, l’utilisateur est en mesure de déplacer les axes ou de procéder à des programmations simples », souligne Alexander Knoll. L’utilitaire en ligne fournit des indications précises aux utilisateurs et utilisatrices concernant le point de cheminement à viser. On obtient ainsi un contrôle parfait de tous les processus. La liaison avec une unité de commande d’ordre supérieur est également possible : « Après une première phase de test, nous sommes justement en train de créer un système de ce type. Il permet même aux personnes qui n’utilisent pas l’unité de positionnement de façon régulière de la commander plus facilement », déclare Peter Vogel.
Il est beaucoup plus facile d’examiner des tableaux plus ou moins grands. Toute la procédure a été largement simplifiée et le temps nécessaire a été réduit presque de moitié .
L’espace respectivement disponible est pris en compte de façon optimale par la construction aussi légère que stable. Les axes linéaires constituent par exemple eux-mêmes le cadre de la construction. Pour une meilleure orientation visuelle, certains axes ont été colorés. Pour les tableaux plus petits, des profilés en aluminium supplémentaires servent de cadre. L’ensemble se déplace à gauche ou à droite sur un chariot. Au total, l’unité de positionnement offre donc des possibilités d’utilisation flexibles pour différents formats de tableau : « Il est beaucoup plus facile d’examiner des tableaux plus ou moins grands. Toute la procédure a été largement simplifiée et le temps nécessaire a été réduit presque de moitié », explique Peter Vogel. Les prises de vue déformées appartiennent au passé. Le nouveau processus par rayons X pour l’analyse des œuvres d’art fournit des images numériques utilisables telles quelles, et qu’il suffit d’assembler. Etant donné que l’appareil radiographique ne doit plus bouger, on obtient une manipulation nettement plus confortable et sûre.
Flexibilité, ergonomie et esthétique
L’unité de positionnement signée item convient également très bien aux procédés de microscopie et de réflectographie infrarouge. Le microscope est alors fixé au chariot avant, alors que le tableau se trouve au niveau arrière. Une adaptation flexible de la position du microscope selon la taille de l’utilisateur ou de l’utilisatrice répond aux exigences du travail ergonomique. Même sur les grands tableaux, l’unité de positionnement permet une visualisation de toutes les parties : « La position est plutôt inhabituelle puisque les tableaux sont présentés verticalement au lieu d’être analysés à plat. Cependant, cette technique nous permet d’atteindre facilement et confortablement même le centre du tableau », souligne Peter Vogel.
Au départ, l’art et la technique linéaire n’étaient évidemment pas vraiment faits pour se rencontrer, mais cette technologie industrielle nous offre désormais un point de départ optimal pour notre travail. item nous a énormément soutenu et a su concilier ces deux domaines si différents .
En effet, toute l’installation ne se distingue pas seulement par la fonctionnalité mais aussi par son aspect extérieur. Depuis toujours, item accorde une grande importance au lien entre la forme et la fonction lors du développement des produits. Des modifications futures seront faciles à mettre en œuvre puisque la construction peut évoluer de façon flexible et pourra donc s’adapter à de nouveaux défis. Au cours de son résumé au sujet de ce projet réussi, M. Vogel mentionne aussi le service client et le rapprochement de deux mondes différents : « Pendant toute la phase d’élaboration de projet et la phase de test, nos échanges avec item étaient fréquents. Au départ, l’art et la technique linéaire n’étaient évidemment pas vraiment faits pour se rencontrer, mais cette technologie industrielle nous offre désormais un point de départ optimal pour notre travail. item nous a énormément soutenu et a su concilier ces deux domaines si différents ».
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